Feuille de route E : Audi à l’ère de la mobilité électrique

Roissy-en-France, le 08 octobre 2019 - Audi devient peu à peu un fournisseur de mobilité électrique et cette transformation implique toutes les facettes de l’entreprise. Le constructeur d’Ingolstadt prévoit en effet de mettre plus de 30 modèles électriques sur le marché d’ici 2025, ce qui représente 40 % du volume des ventes. Ce faisant, Audi poursuit dans la voie de la mobilité durable. En conséquence, les départements Achats et Production respectent eux aussi de plus en plus les critères en matière de développement durable. Les compétences et les leçons tirées du développement et de la production de l’Audi e-tron* seront intégrées aux projets futurs des modèles 100 % électriques. Formation et développement sont également au programme.

Une stratégie orientée vers la mobilité électrique

Audi est en passe de devenir un fournisseur de mobilité premium neutre en carbone, dont l’objectif est d’assumer un rôle de leader sur le marché. Pour ce faire, le constructeur a décidé d’accélérer son initiative d’électrification et de décarbonisation à l’échelle de l’entreprise. D’ici 2025, Audi prévoit de réduire l’empreinte carbone de sa flotte sur l’ensemble du cycle de vie des véhicules de 30 % par rapport à 2015. À l’avenir, le retour sur investissement comme principal paramètre de contrôle financier devrait également illustrer les performances de la marque aux anneaux en matière d’émissions de CO2, grâce à une gestion durable qui devrait leur permettre d’atteindre plus de 21 %.

Le groupe Volkswagen a décidé de donner la priorité à la mobilité électrique. Dans ce contexte, Audi a choisi d’adopter une approche ciblée consistant à aligner son portefeuille de produits aux profils spécifiques des clients haut de gamme. Présent en grande partie sur le segment des grands véhicules, présentant des besoins en alimentation spécifiques et fréquemment utilisés sur de longues distances, Audi a opté pour une propulsion hybride rechargeable en plus des véhicules tout électriques.

Une stratégie orientée client

Les clients haut de gamme modernes s’intéressent de plus en plus à la mobilité durable. Il était donc logique pour le constructeur de faire de la mobilité électrique l’une des clés de voûte de sa nouvelle stratégie de marque. À l’avenir, Audi réservera ainsi 50 % de son budget marketing aux sujets liés à la mobilité électrique. Avec cette nouvelle propulsion, l’entreprise souhaite offrir à ses clients une expérience émotionnelle forte, faire disparaître toute réserve et susciter l’enthousiasme. Le podcast du constructeur « The Future Is Electric » (L’avenir est électrique), qui en est déjà à sa deuxième saison et a récemment été récompensé du prix « World Media Award » dans la catégorie Automobile, illustre à merveille la réussite de cette approche. Audi a également ouvert un nouveau chapitre pour le lancement commercial de l’e-tron* début 2019, avec l’installation d’une météorite à l’aéroport de Munich. À cette occasion, les visiteurs ont eu la possibilité de découvrir spontanément le nouveau modèle et la marque Audi sur plus de 20 000 essais routiers.

Les partenaires commerciaux du constructeur dans le monde entier sont les ambassadeurs stratégiques de cette nouvelle technologie. Afin de se préparer à l’arrivée de l’e-tron*, les concessionnaires ont commencé il y a plusieurs mois à installer les infrastructures de charge correspondantes. Audi forme ainsi plus de 9 500 employés de concessionnaires dans le monde en vue de la mise sur le marché de l’Audi e-tron*. Et afin d’assurer un service optimal, la marque aux anneaux s’appuie sur une technologie de réalité virtuelle (VR) innovante : sur plus de 40 marchés, des techniciens de maintenance utilisent un module de formation en VR spécialement conçu pour se familiariser avec les détails de la batterie haute tension de l’Audi e-tron*.

En dehors du produit lui-même, connaître la marque est de plus en plus important pour les clients haut de gamme. C’est tout particulièrement vrai pour les modèles électriques, l’écosystème du véhicule jouant un rôle décisif. Le constructeur propose donc à ses clients le service de charge Audi e-tron. Il fournit un accès à près de 80 % des stations de charge en Europe, soit plus de 110 000 points de charge publics dans 20 pays de l’UE, opérés par 220 fournisseurs. Que ce soit pour utiliser des stations en courant continu ou alternatif, 11 kW ou 150 kW, une simple carte suffit à lancer le processus de charge. La facturation se fait ensuite automatiquement via le compte de l’utilisateur. Avec la nouvelle fonction Plug & Charge qui sera proposée prochainement, l’Audi e-tron* procède à sa propre autorisation sur le terminal de charge via des procédés cryptographiques automatiques avant d’activer la charge.

Pour recharger leur véhicule chez eux, les clients Audi peuvent alimenter leur domicile et leur garage en électricité « Volkswagen Naturstrom », générée à 100 % à partir de sources d’énergie renouvelables. Si les clients le souhaitent, leur prestataire de services Audi local enverra un électricien pour vérifier l’alimentation électrique de leur garage et installer un point de charge.

Le point de charge en option, qui permet de recharger entièrement la batterie de l’Audi e-tron* en un peu plus de quatre heures seulement, offre des fonctions intelligentes associées à un système de gestion de l’énergie du foyer. L’Audi e-tron* peut être chargée avec la puissance maximale disponible, en tenant compte de l’utilisation des autres membres du foyer pour éviter de surcharger l’alimentation électrique globale. Les clients peuvent également définir leurs priorités. Ils ont par exemple la possibilité de charger leur véhicule pendant les heures creuses. Si le domicile est équipé d’un système photovoltaïque, la voiture peut essentiellement être chargée grâce à l’électricité générée par le système, et la charge prend même en compte les périodes d’ensoleillement prévues.

Objectif multimarque : une infrastructure de charge globale

Du garage du client à l’ensemble du réseau électrique en passant par la coentreprise Ionity : en partenariat avec Audi, Porsche, BMW, Daimler et Ford en 2017, le groupe Volkswagen a fondé le réseau européen de charge rapide directe Ionity. D’ici 2020, il comptera 400 stations de charge haute puissance dans 25 pays, séparées les unes des autres par 120 kilomètres au plus. En plus de son implication dans le groupe Ionity, Audi procède également à de premiers tests de modèles de développement et de partenariat avec des sociétés énergétiques et des entreprises de services publics afin de proposer à ses clients en quête d’un véhicule électrique avec batterie une offre de mobilité fiable et complète alimentée en énergie verte. Une gestion de la charge tenant compte du réseau local sans le surcharger constitue un élément important de l’écosystème de mobilité électrique d’Audi. En collaboration avec des fournisseurs d’électricité et des fournisseurs de services énergétiques, le constructeur étudie le potentiel de « smart grids » et de réseaux intelligents à domicile, qui feront des modèles e-tron* des acteurs dans le domaine de la transition énergétique. Un test de modèle initial a déjà donné des résultats prometteurs, notamment au niveau du calcul des coûts pour le client.

Durabilité tout au long de la chaîne de valeur

Avec son initiative de développement durable à l’échelle de l’entreprise, Audi s’est fixé comme objectif de décarboniser progressivement l’intégralité du cycle de vie des véhicules, de la chaîne d’approvisionnement à l’utilisation des modèles Audi en passant par la production.

Par ailleurs, Audi s’est donné pour mission d’atteindre la neutralité en matière d’émissions carbone à l’échelle de l’entreprise d’ici 2050.

La chaîne d’approvisionnement joue un rôle crucial dans la feuille de route d’Audi vers la mobilité, notamment dans le domaine des voitures électriques. L’entreprise cherche ainsi à intensifier ses efforts et à dialoguer avec ses partenaires dans le but de réduire conjointement et considérablement les émissions de CO2 tout au long de la chaîne de valeur. Fin 2018, Audi a lancé le programme CO2 au sein du département Achats et, depuis, plus de 30 ateliers CO2 ont été organisés avec les fournisseurs. Les premiers résultats montrent que les partenaires sont capables de réduire leurs émissions, notamment en fermant les cycles des matériaux et en utilisant de l’électricité verte et une plus grande quantité de matériaux secondaires et recyclés. L’accent a d’abord été mis sur les pièces dont la production est particulièrement gourmande en énergie, telles que les batteries HV et les composants en aluminium. Audi exige ainsi d’ores et déjà que ses fournisseurs d’éléments de batterie emploient de l’électricité verte dans la production de piles et a inscrit cette condition dans son cahier des charges.

Le constructeur premium fait également campagne pour le traitement durable de l’aluminium. Audi est le premier constructeur automobile a avoir reçu la certification « Performance Standard » de l’Aluminium Stewardship Initiative, à l’origine d’une norme de durabilité complète, en octobre 2018. Cette certification confirme que les composants en aluminium du boîtier des batteries de l’Audi e-tron sont produits et installés conformément aux exigences de durabilité de l’ASI. Audi entend également établir des coopérations ciblées avec des partenaires certifiés par l’ASI. Par exemple, le fabricant d’aluminium Hydro fournit déjà de l’aluminium durable et certifié ASI pour le boîtier de batterie du premier modèle Audi entièrement électrique depuis juillet 2019. Fin 2019, Hydro fournira uniquement des feuilles d’aluminium certifiées par l’ASI pour l’Audi e-tron*.

Par ailleurs, Audi réduit ses émissions de CO2 en réutilisant l’aluminium, conformément au principe de l’économie circulaire. L’entreprise a déjà mis en place un « circuit fermé de l’aluminium » dans son usine de Neckarsulm en 2017. Les chutes des feuilles d’aluminium produites à l’atelier de presse sont renvoyées directement au fournisseur, qui les recycle. Audi réutilise ensuite ces feuilles d’aluminium retraité dans son processus de production. Ce faisant, Audi a économisé 90 000 tonnes de CO2 en 2018 seulement, soit 30 % de plus que les années précédentes. À partir de 2020, Audi déploiera progressivement son « circuit fermé de l’aluminium » dans ses autres usines.

Afin de garantir encore plus la durabilité dans la chaîne d’approvisionnement, la marque aux anneaux a déjà introduit un système d’évaluation de la durabilité en 2017, qui permet de déterminer si un fournisseur respecte les normes sociales et environnementales. En plus de favoriser la transparence, cette évaluation permet également de réaliser des vérifications sur place et, depuis juillet 2019, elle inclut une vérification de la conformité. Cette évaluation est désormais un critère systématique d’attribution des contrats. Ainsi, les fournisseurs ne se verront attribuer une commande que s’ils respectent certaines normes sociales, environnementales et de conformité, preuves à l’appui. Ce système d’évaluation sera mis en œuvre dans l’ensemble du groupe Volkswagen.

Audi participe également à diverses initiatives et fait ainsi campagne pour la protection des droits humains et environnementaux dans la chaîne d’approvisionnement, en partenariat avec d’autres fournisseurs. Le constructeur est notamment membre de la Global Battery Alliance, qui œuvre pour la protection des droits humains et des normes sociales régissant l’extraction des matières premières pour les batteries, et développe des solutions pour la réutilisation des batteries au lithium-ion.

Une production neutre en carbone

Audi considère également la production neutre en carbone des voitures électriques comme un aspect clé de la mobilité durable. Le site de Bruxelles joue un rôle pionnier à cet égard, puisqu’il affiche un bilan carbone neutre depuis le début de la production de l’Audi e-tron*. Un résultat qu’il a pu obtenir en passant à l’électricité verte, une mesure prise en 2012, et en installant le plus grand système photovoltaïque de la région. L’usine Audi de Bruxelles respecte les exigences en matière de chauffage avec des certificats de biogaz. Dans l’ensemble, l’usine réduit ses émissions de CO2 de jusqu’à 40 000 tonnes chaque année en utilisant des sources d’énergie renouvelables. L’ensemble des mesures prises par l’usine inclut des projets de compensation des émissions qui ne peuvent pas encore être évitées. Audi procède actuellement à la mise en œuvre de cette stratégie à l’échelle du groupe : d’ici 2025, toutes les usines du constructeur devraient être neutres en carbone.

Réutilisation et recyclage des batteries

Audi et Volkswagen travaillent déjà au développement de concepts pour le traitement des batteries haute tension usagées. Si une batterie a perdu un certain pourcentage de sa capacité de charge au cours de plusieurs années, elle peut encore être utilisée à l’arrêt. Parmi les nombreuses options disponibles, Audi en teste actuellement deux dans le cadre de projets pilotes : une utilisation des batteries dans les chariots élévateurs et les véhicules tracteurs de l’usine principale d’Ingolstadt, et une utilisation des batteries comme système de stockage stationnaire de l’énergie sur un campus à Berlin.

La première phase d’un partenariat de recherche stratégique, dans le cadre duquel Audi et Umicore, spécialiste belge de la technologie des matériaux et du recyclage ont mis au point un circuit fermé pour les éléments des batteries HV, a déjà été menée à bien. L’objectif est de récupérer les matériaux de valeur, tels que le cobalt et le nickel, pour les utiliser dans de nouvelles batteries HV.

Flexibilité maximum pour la production des modèles électriques

La marque aux anneaux est entrée dans l’ère électrique avec le lancement de la production de l’Audi e-tron* dans son usine de Bruxelles. Ce site de production ancré dans la tradition a d’abord fait l’objet d’une vaste modernisation et est aujourd’hui l’usine de production de modèles électriques la plus moderne d’Europe. Les propulseurs électriques sont fournis par la propre usine de production de moteurs d’Audi à Győr, tandis que l’usine de Bruxelles a ouvert sa propre usine de production de batteries. De nombreux enseignements tirés de la production de l’e-tron* à Bruxelles sont désormais pris en compte lors du lancement de nouveaux projets BEV et de la création de nouveaux sites de production de véhicules électriques.

Pour la production de ses futurs modèles électriques, Audi compte sur un haut niveau de flexibilité et de précieuses synergies au sein du groupe : la plateforme PPE (Premium Platform Electric, plateforme électrique premium) pour les grands véhicules électriques, par exemple, a été mise au point en coopération avec Porsche. L’objectif est de produire les modèles PPE sur les sites existants. Le concept des véhicules est fondé sur des structures d’usine standardisées et peut rapidement être transféré à d’autres usines.

Audi fait également confiance aux effets de synergie pour les plus petits modèles et se base sur la plateforme MEB (plateforme d’électrification modulaire) : le modèle de production de l’Audi Q4 e-tron, un SUV électrique du segment A, sortira de la chaîne de montage de l’usine Volkswagen à Zwickau, aux côtés de modèles VW et Seat. Le regroupement des plateformes de production permettra ainsi de produire les futurs modèles électriques en grandes quantités, et ce avec une grande efficacité. Les pièces les plus importantes des modèles MEB sont fabriquées au sein des usines de composants du groupe, principalement à Kassel (modules de propulsion), Salzgitter (moteurs électriques) et Brunswick (batteries et suspension).

La préparation du modèle de production de l’Audi e-tron GT, qui quittera la chaîne de montage à Böllinger Höfe près de Neckarsulm aux côtés de l’Audi R8 fin 2020, a également commencé. Si la fabrication de la voiture de sport haute performance avec moteur à combustion se fait toujours principalement à la main, la production du modèle électrique Gran Turismo devrait être davantage automatisée à l’atelier. Les deux modèles passent par le même module de montage, auquel 20 cycles sont actuellement en train d’être ajoutés pour atteindre un total de 36 cycles, ainsi qu’un convoyeur aérien. Les composants électriques du véhicule, tels que la batterie, le propulseur ou le système de gestion thermique, sont préparés dans le cadre de pré-assemblages spéciaux et installés sur la ligne de montagne sous la forme d’un module fini.

Les hybrides rechargeables sont produits sur les mêmes sites que leurs lignes de produits respectives : l’Audi Q5 TFSI e*, par exemple, est produite à San José Chiapa (Mexique), et l’Audi A7 TFSI e* à Neckarsulm. Audi travaille actuellement à la fabrication de deux modèles électriques, produits localement en Chine : l’A6 L e-tron et la Q2 L e-tron. L’Audi e-tron suivra en 2020.

Suivre le courant : emmener les employés sur le chemin de la e-mobilité

Audi réalise également des investissements de taille dans la mobilité électrique au sein du département des Ressources humaines. L’entreprise fait appel à de nouveaux spécialistes tout en élargissant son expertise interne et en préparant ses employés à ce sujet d’avenir. Le budget formation, par exemple, a été augmenté d’un tiers, passant de 60 millions à 80 millions d’euros par an.

En partenariat avec la Technische Hochschule Ingolstadt (Université technique d’Ingolstadt, THI), Audi a élaboré un module de formation sur la mobilité électrique à l’intention des développeurs de motopropulseurs. Les ingénieurs Audi approfondissent leurs connaissances dans le domaine de la mobilité électrique à l’auditorium de la THI, où ils cherchent à affûter leurs compétences techniques et stratégiques. Spécialistes et experts en formation du constructeur automobile se sont associés aux professeurs de la THI et ont adapté les qualifications en service aux exigences spécifiques de l’entreprise. Des séances de formation sur site et des phases d’auto-formation se succéderont sur une période de trois mois et demi. Le programme pour les développeurs de motopropulseurs Audi inclut des modules du type « moteurs électriques et électronique de performance » ou « concepts de véhicules électriques et stockage de l’énergie ». Les premiers participants au développement de motopropulseurs ont terminé la formation début 2017.

Audi poursuit également sa transition vers la mobilité électrique dans ses programmes de jeunes talents. Le constructeur ne cesse d’adapter ses modules de formation aux progrès technologiques et de créer de nouveaux profils de poste lorsque cela est nécessaire. Le profil de poste « Électricien qualifié spécialisé dans les technologies système et haute tension » a ainsi fait son apparition en 2014. Depuis, près de 700 jeunes hommes et femmes ont commencé ou terminé ce stage de trois ans sur les sites d’Ingolstadt et de Neckarsulm. Une fois leur stage terminé, ils travaillent généralement dans différents domaines de la production, tels que l’analyse des données, ou mettent leurs compétences en application au sein de l’un des ateliers du Centre de pré-série et de développement technique. La nouvelle qualification « Électricien qualifié en technologie de batterie » a vu le jour en 2018 et met l’accent sur la production et le contrôle qualité des batteries haute tension. Qu’il s’agisse d’un stage ou d’une formation complémentaire sur la mobilité électrique, les sites Audi du monde entier sont toujours d’accord, et les offres de développement et de formation adaptées aux caractéristiques de chaque pays.

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